par Michael Mann (traduit par Thibault de Garidel)
C’est un des nombreux mythes populaires concernant les variations de température sur les siècles passés. A l’échelle globale ou hémispherique, il est admis que les températures de surface ont suivi une évolution en forme de “crosse de hockey” – (“hockey stick”), caractérisée par une longue tendance au refroidissement depuis “l’Optimum Climatique Médiéval” (grosso modo, du Xie au milieu du XIVie siècle) jusqu’au “Petit Age Glaciaire” (grosso modo du milieu du XVie au XIXie siècle), suivie d’un réchauffement rapide au XXie siècle qui culmine par les températures anormalement élevées de la fin du XXie siècle. Ces températures élevées de la fin du XXie siècle, aux échelles hémisphérique ou globale, apparaissent, d’après de nombreux travaux récents évalués par des pairs, supérieures à celles maximales de l’Optimum Médiéval.
Les assertions de températures moyennes globales plus élevées au Moyen Age que maintenant sont fondées sur un certain nombre de prémisses fausses qui (a) confondent les indicateurs de sécheresse/précipitation avec ceux de température, (b) ne font pas la différence entre des variations globales et régionales de température, et (c) utilisent tout le 20ie siecle pour définir les conditions ‘modernes’, ce qui empêche de différencier les conditions relativement fraiches du début du 20ie et celles anormalement chaudes de la fin du 20ie.
Ne faisait-il pas plus chaud au Moyen-Age, pendant “l’Optimum climatique”, que maintenant?
