Terme employé pour la première fois a la fin des années 1930 par Matthes (1939) pour décrire une large période de temps de la fin de l’Holocene, période pendant laquelle des avancées significatives des glaciers ont été observées. Dans les revues de climatologie, le Petit Âge Glaciaire est utilisé désormais pour caractériser un intervalle récent allant d’environ 1300-1450 ans ap. J.C. jusqu’à environ 1850-1900, période pendant laquelle des conditions généralement froides sont observées en Europe et ailleurs. La définition exacte de cette période varie dans la littérature scientifique, et ce terme est souvent employé par les paléoclimatologues et les glaciologues sans que des dates précises ne le contraigne.
(suite…) L’attribution de ce terme aux échelles régionales est compliqué par des variations significatives a cette échelle spatiale des changements de température, changements dus a l’influence de modes de variabilité climatique comme l’Oscillation Nord Atlantique et l’El Niño-Oscillation Australe. En effet, l’utilité de ce terme pour la description de changements a l’échelle régionale a été mis en cause (voir par exemple : Jones, P.D., Mann, M.E., Climate Over Past Millennia, Reviews of Geophysics, 42, RG2002, doi: 10.1029/2003RG000143, 2004 et références incluses). Un certain nombre de “mythes” ou exagérations peuvent toujours être trouvés dans la littérature au sujet de cette période climatique [voir Jones and Mann, 2004]. Celles-ci incluent par exemple les périodes de glaciation de la Tamise (NdT : pour plus de détails se reporter a la définition originale). Il est également suggéré que le froid extrême du “Petit Âge Glaciaire” empêcha la navigation dans le passage du Nord-Ouest au début du 19ème siècle, mais une étude exhaustive des relevés des explorateurs dans la région ne fournit aucune évidence indicatrice de conditions anormalement froides en regard des conditions modernes.